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Identifier les mesures préventives pour limiter les risques

La mise en évidence des moisissures et le dénombrement des spores ne permet pas d’établir une relation directe avec l’observation de signes cliniques. En effet, comme vu précédemment, le lien entre la présence des moisissures et la production de mycotoxines est complexe et varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment la température, l’humidité, le pH ou encore la présence d’oxygène concentration en CO2.

Plusieurs éléments peuvent cependant permettre d’aboutir à un diagnostic : relier les signes observés (en prenant en compte les conditions météorologiques et celles de stockage), aux données sur les rations et aux résultats d’analyse des fourrages ou aliments.

En ce qui concerne l’analyse des mycotoxines sur fourrages, la qualité du prélèvement, comme toujours, est fondamentale pour l’interprétation des résultats. Dans ce cas, elle l’est d’autant plus car la répartition des moisissures et des mycotoxines est hétérogène dans les champs et dans les silos :

  • Pour un ensilage en vert, le prélèvement doit être réalisé lors du remplissage de la remorque ou lors de la mise en place du silo (2 poignées d’ensilage par remorque sur chaque remarque, ou à intervalles réguliers)
  • Pour un ensilage fermenté, il est important de prélever dès lors que le front d’attaque du silo sera avancé d’au moins 1 mètre. 8 points différents de prélèvement sur toute la longueur du front d’attaque sont recommandés, en évitant les bords et en prenant soin d’écarter les zones visiblement moisies, qui ne doivent normalement pas être distribuées aux animaux (valeur alimentaire nulle, diminution de lingestibilité de la ration et risque important de présence de mycotoxines)
  • Pour un foin/enrubannage, 5 à 6 bottes/boules doivent être prélevées. En vert, privilégiez 8 prélèvements d’une poignée de fourrages dans différentes zones du champ
  • Dans le cas de rations, il est recommandé de prélever tous les 2 mètres tout le long du couloir d’alimentation.

Les prélèvements doivent ensuite être mélangés, puis environ 7 poignées du fourrage sont à introduire dans un sac en plastique. Le tout peut ainsi être envoyé au laboratoire chargé de réaliser la prestation.

L’analyse est réalisée par chromatographie liquide couplée à un spectromètre de masse : l’échantillon de fourrage est entièrement broyé et purifié. Tous les composés de l’échantillon sont ensuite séparés (chromatographie liquide) puis quantifiés un à un (spectromètre de masse). Rapide et précise, cette analyse permet de quantifier les risques associés à la présence de mycotoxines. Dans le cas où les résultats d’analyses démontreraient des seuils potentiellement néfastes, plusieurs méthodes curatives peuvent être utilisées, comme la détoxification des fourrages concentrés (utilisation d’absorbants ou de désactivants) (Alves de Oliveira, s.d) (Boudra, 2009). Il est tout de même recommandé de se rapprocher de son conseiller et/ou vétérinaire afin d’identifier les causes exactes à l’apparition de symptômes.